Qu’il est doux ce vague qui diffuse en moi sa fin d’été.
Car un été qui s’achève, c’est comme un ami qui s’en va.
Avec la caisse.
Parce que bonjour les dépenses !!!
Bon j’m’en fous un peu en fait car je suis en phase de prérentrée.
Parce qu’on a tous un petit trac lors de la rentrée.
C’est bien naturel.
D’abord parce qu’après deux mois de trêve sans pratiquer, il faut retrouver les réflexes, le vocabulaire, et éventuellement, le collège.
Ainsi moi, ça me fait tout drôle de ne plus pouvoir dire de grossièretés, comme bite et couille, qui sont la base de ma verbalisation.
Il me faut une période d’adaptation qui peut aller jusqu’à une semaine (mais le plus souvent, comptez une année).
Ensuite, il faut se présenter aux élèves et ça n’est pas toujours simple de parler de soi.
Ainsi moi, je ressens toujours une certaine gêne, voire de la réticence, à raconter ma vie sexuelle à des élèves de 5e.
Bien que je me limite aux cinq dernières années.
Et encore cette année je ne distribue plus de photos, merde quoi, c’est toujours de ma poche !!
Bien sûr on peut se contenter d’indiquer son nom et de présenter le programme.
Mais cette période de l’année est propice aux échanges car les élèves sont particulièrement curieux, ce sera le seul moment de l’année d’ailleurs, il est de notre devoir de satisfaire cette légitime soif de l’autre.
Et puis, peut-on faire moins que notre président ?
Évidemment nous retrouvons certains élèves avec beaucoup de plaisir.
D’autres avec un plaisir plus discret.
Quant aux derniers, le plaisir est là, certes, mais suite à une convocation en bonne et due forme et des menaces en tout genre.
À la rentrée, le plus délicat pour moi, c’est le changement d’heure.
Vous connaissez les changements d’heure de mars et octobre, ben moi, j’ai en plus celui de septembre.
En effet, pendant la trêve, mon heure de coucher a comme ripé, progressivement, et à mon insu, vers les quatre heures du mat.
Ben ouais, en ce moment, j’attaque la sieste à 19 heures, c’est vous dire.
Alors le week-end précédant la rentrée, je procède toujours à une simulation et je mets le réveil à six heures.
Pour voir.
Et ben, pour ne rien vous cacher, j’vois pas grand-chose.
Parce que je ne l’entends pas.
Donc lundi, lorsque je retrouverai avec la joie que vous imaginez (si si, vous êtes très créatifs) et une sale tronche de déterré le croissant que l’administration ne manque pas de nous offrir (en signe de bonne volonté ?), j’suis pas sûr de ne pas m’effondrer.
Je ne m’étalerai pas sur le fait que passer deux mois sans se faire insulter et prendre un boulon sur l’occiput crée un vide terrible.
Bien que je dois admettre que cela change ostensiblement la relation à l’autre.
Heureusement que j’ai pu surcompenser à grand renfort de Magnum Caramel & Nuts et de Bandol rosé.
Mais la véritable épreuve est ailleurs.
Bon, vous le savez, j’ai dû me séparer de bien des femmes dans mon existence, et parfois même, surtout d’ailleurs, à leur initiative.
Et c’est jamais simple (surtout de récupérer les caleçons que aviez délicatement pliés et rangés dans le tiroir du bas qu’elle vous avait généreusement octroyé, et qu’elle menace de jeter, ce qui aurait tendance à vaguement vous irriter, et à rapidement vous transformer, si vous n’étiez un modèle de courtoisie, en psychopathe inspiré voire en équarrisseur de génie).
Mais en cette fin d’été, se séparer de son short, ça, je ne le souhaite à personne.
D’autant que mes pantalons ont la fâcheuse habitude de rétrécir pendant l’été et surtout au niveau de la taille.
Ainsi, lors des simulations que j’effectue avant la rentrée, je tente avec chacun d’entre-eux de glisser le bouton du haut dans la fente dédiée.
Le taux de réussite est très faible.
Je suis donc obligé de comprimer le bedon récalcitrant sous la contrainte à l’aide d’une ceinture.
Je perds environ 20% de mes capacités respiratoires mais la présentation est impeccable.
Mais cette séparation est pour moi l’occasion d’un rituel immuable.
Au garde à vous devant la machine à laver, je retire mon short, je le pose au fond du tambour et j’observe une minute de silence, sans rien dire.
Avant d’appeler SOS amitiés.
Mais bon, je le remettrai peut-être, je sais pas.
C’est comme avec certaines nanas, des fois on revient, pasque les séparations des fois, c’est dur quand même.
Allez, au revoir l’été !!!!
Et adieu Franska.
héhé
Je savais pas que les profs avaient aussi le trac avant la rentrée…
Enfin !
Ouf ! Charly le retour est sorti.
Je commençais à me languir, ou même à désespérer d’un éventuel retour.
ahlala
je me bidonne(rapport au ventre hein ; )) toute seule, heureusement qu’au collège où je suis je ne vais surement pas pouvoir lire mon blog préféré, car j’aurais pas l’air maligne maligne…et sinon je compatis très très très fort à cet adieu: fini rosé à la violette, crouton d’anchoillade ou de tapenade, fini les maillots de bain, le farniente caliente, les coktails à gogo, les mââââles bronzés…sniiiiiiiiif…..
Ouffff
La crème solaire et les magnum’s ne t’ont pas changé d’un chouilla. You are ready pour lundi. Pinaise vous avez droit aux croissants ? Nous, ce sera le café (frais j’espère, pas le dernier de juin qui aurait pourri dans la caf’) et encore le café si quelqu’un y pense, arrive avant les autres. Pis personne en fait n’a envie ce jour-là d’arriver avant les autres … donc voilà …
Tu nous raconteras pareil la journée de prérentrée. J’ai hâte de lire tes premiers repérages de la salle des profs … On est des gosses quand même ! (des gamins je veux dire, j’ai appris que gosses en québécois ça voulait dire coucougnettes !)
Bisous
Ben en tous cas, la bonne nouvelle, c’est que tu fais ta rentrée sur ce blog aussi… On avait failli attendre…
Après 2 mois de vacances, c’est sûr qu’il doit bien falloir qu’ils vous appâtent pour revenir…Mais en même temps, un croissant! Tu crois que ça va suffire à vaincre ton trac Charly??? :))
En tout cas,Bonne rentrée!!!!!!!!!!!!
Oh mais y a plein de petits nouveaux, vous avez dragué le port bien profond cet été dites donc!
Sinon, David CarZon sera ravie que vous l’ayez aliéné.
Sinon, bien sûr vous êtes génial, je vous adore.
Des bizettes
Eh beah ! Contente de te relire et rerire Charly. Parlant de changement d’heure, tu pourrais pas aussi changer ton sweat orangé là, sur fond d’écran à gauche ! Ça va bien avec ton short et tes tongs, pas avec ton pantalon tout rétréci… Charly avec un bourrelet et un petit bidon MDR ! Je paierais pour voir ça moi :-)
Moi aussi c’est ma rentrée ….
Je voulais te dire que tu as très bien compris comment prendre notre métier avec humour…et dérision…et tu as un talent fou pour le relater…
Je suis un jeune prof…
Vive l’humour …(vive els élèves aussi qui nous mettent souvent dans des situations cocasses lol …)
Allez courage !! Bientôt une petite grêve sympathique pour nous habituer aux élèves !! et surtout nous remettre doucement au travail …
A la hauteur de l’attente :-)
Bravo pour cette diatribe, et bonne rentrée.
Mes condoléances sincères pour le calçon.
alu… J’ai découvert votre blog il y a peu de temps, et suis pourtant déja accro, ai littéralement tout dévoré d’une traite! Merci pour ce plaisir, vous lire est un vrai délice. Contente de vous voir de retour donc.Je compatie pour les changements d’horaires, je subi les memes effets tous les ans sans jamais réussir à m’y faire…comme quoi profs et élèves ont au moins ce souci en commun…se remttre dans le bain. J’espère en tout cas que cela ne vous enlèvera pas votre humour…En attendant votre prochain article avec impatience, bonne journée.
Oh !!!
La belle note qu’il nous a pondu pour conjurer l’angoisse de la rentrée ! A la toussaint vous n’y penserez déja plus. Courage !
Je fais une pub d’enfer pour « Charly le retour! «
Oh Ah !
Mais je suis à terre moi (d’émotion). Comment je vais me relever ? Qu’il est élégant notre prof, veston cravate ! Et le petit roux derrière, c’est Christophe ?
Signé
Une ancienne de vos élèves
Ah enfin t’es de retour !
Je viens te faire un gros bisou, parce que passer l’été à embrasser l’écran, cela le fait moyen et chez moi, ils ont déclaré que j’étais définitivement fêlée de la cabeza !
Je vois que tu as bien rechargé les accus (et dire que je pars toute la semaine prochaine, je vais rater TA rentrée des classes !)
Gloria, tu ne peux pas faire qqchose avec tes cafés ? Il me fait pitié notre Charly avec son p’tit croissant mou ce matin … ;-)
Bonne rentrée, je suis heureuse de te retrouver pour une nouvelle année scolaire qui s’annonce déjà fort sympathique!
encore
je decouvre votre blog et j’en pleure de rire les remarques libidineuse m’enchantent et vous aimez votre boulot j’adore
Faut devenir prof d’EPS !
Pour la bedaine :D
Bon.
Désolée.
:D
Oui oui, je sais, c’est la 1ère fois qie je viens sur ton blog et je la ramène déjà… :D
Le f’rai plus :)
N’empêche, ce que je détestais le plus à la rentrée, c’était pas la rentrée ms ces gros sadiques qui inmanquablement nous faisaient suer à parcourir des kilomètres au ptt matin verglacés.
Septembre, le mois de la course à pied. Crédo universel des profs d’EPS.
De la locution conjonctive …
« Bien que » : ça nous vaudrait pas un petit subjonctif, ça ? Du style : Bien que je doiVE admettre. Allez, on se paie le luxe.
Pourquoi donc
DIre « adieu Franska ?? un retour de Pologne ? d’un pays de l’est ? mystère mystère… bon mais faut pas trop se comprimer le ventre, hein, c’est dangereux de perdre de ses capacités respiratoires ! aaah un grand bol d’air ! on inspire, puis expiiiiiire ! ah. Que ça fait du bien.
Tu avais promis de m’écrire ! Alors, ça vient mon amour d’un été !
Charly, tu veux que je continusse à être ta ouebe vigile ? Juste parce que Carson, ça s’écrit avec un z. Ta vas dire ça prenait quelqu’un du Canada, eh bien, t’as raison ! Fastouche ! Carzon comme dans carazone.
merci pour le Z
Tout ce cirque à cause d’un vieux croissant pourri, franchement…
Salut tonton Charly…
Ca fait plaisir de voir que tu reprends du poil de la bete (mais dis-moi, c’est quand meme pas toi qui l’a ecrasee dans les pyrenees).
Je parie que la carte postale est restée dans la poche du short !! (essorage à 1200trs/mn??)
Allez, va ! … on s’en passera !… et bon vent pour cette nouvelle année !
Ce sont vos élèves qui doivent être contents ?
Je viens de vous poser une question , mais je n’avais mon adresse email mon une éventuelle réponse .
Alors c’est fait .
Pas de pré-rentrée, cette année ?
Tiens, en 2007, on avait eu droit à un premier article dès la pré-rentrée… Peut être que, cette fois-ci, le décalage horaire est trop important !