
C’est la secrétaire du boss.
Un des rares personnes à tout savoir sur tout, à le faire savoir, avec savoir-faire, sans se faire valoir, encore que ça, ça reste à voir.
Une crème de femme.
Ou une sauce, un coulis, je sais pas, car elle en impose.
Des mollets de lanceur de poids, une carrure de bison, une poitrine opulente dessinée et maintenue par un partenariat Wonderbra/Otis-Levage-ascenseurs dont on ne saluera jamais assez les prouesses techniques.
Une féminité imposante, à la limite de la virilité, mais aussi des ongles joliment peints, des bagues ornant tous les doigts et un irrésistible jonc sur l’avant bras, faisant office de garrot.
Manque plus que la petite chaînette à la cheville, et j’fais une connerie.
J’adore tati et on s’entend super bien.
Elle est très active et faut l’entendre m’interpeller dans la cour depuis la fenêtre de son bureau, avec ce timbre grave, puissant et sonore, qui propulse les 600 gamins dans la cour contre le grillage du fond, dont il faut les décoller un à un.
Tout événement est célébré par tati : mariage, naissance, mutation, nouvel arrivage ou autre.
C’est l’occasion pour elle de glisser dans nos casiers, un petit mot pour nous informer de l’événement et demander quelque menue monnaie pour le cadeau qu’elle ne manquera pas d’aller acheter.
Mais en salle des profs, autant nous nous réjouissons de tout évènement, autant les contributions en espèce demandées par tati créent un sentiment de malaise, comme une gêne, peut-être de la pudeur en fait.
Car nous sommes une belle bande de pingres, de pingrasses, de ratasses ou de c’que vous voulez que l’écureuil à coté c’est mère Théresa.
Ou sœur Thérésa, j’sais plus, enfin moi, j’connaissais surtout la mère.
Mais tati, avec les cinq euros récoltés, trouvera quand même le petit cadeau qui réjouira l’heureux destinataire. Celui-ci jurera qu’il n’oubliera jamais, ah ça jamais, au grand jamais, et promettra que la couronne mortuaire reçue sera posée à la place qu’elle mérite, sans toutefois préciser laquelle.
Mais bon, ça fait surtout plaisir à tati.
Et puis on a eu plein de conversations sérieuses sur la vie, l’amour…
Mais surtout la vie.
Et pourtant, qui ne craquerait pas pour ce visage rougeaud, ces cheveux gras et cette opulente poitrine derrière laquelle se cache un cœur gros comme ça ?
Non, un peu plus quand même… voilà, comme ça.
Je lui dédie ce billet car son humanité me touche, égoïste et cynique que je suis, et que je sais que mes conneries, ça la fait marrer.
Bisous tati.
PS : vous remarquerez l’habitude prise d’une gentille conclusion, c’est juste pour éviter de me faire caillasser.
heureusement qu’il y a des personnes comme Tati pour se charger de la sale besogne de récolter le fric, courir après les mauvais payeurs après avoir avancé l’argent…. Et ensuite se taper le choix difficile du cadeau, l’achat du dit cadeau après avoir fait 10 000 km et qu’on remercie du bout des lèvres… et oui y’a du vécu lol
Bravo tati et courage tu viendras à bout de cette belle bande de pingres….
Maammaannn!!
mais c’est Fellinien ce que tu nous racontes…ou Castafiorien, mais en gentille…alors, charly, j’ai éclaté de rire sur « …chaînette à la cheville, et je fais une connerie », voilà, c’est dit. A peluche!
Hommage
ou homme mage,
je croyais que l’espèce avait disparue…
il n’en restait qu’un et vous êtes celui-là,
bravo!
La Sudiste qui applaudit.
Et si je lui envoie la chainette … tu nous racontes .. la connerie ?
;-)
Et oui cathy83, du vécu, maintenant pour les pingres…
Salut tidoigt, la chaînette, vois-tu, je préfère penser à autre chose.
Coucou la sudiste, l’hommage, je l’ai vu en relisant.
Gloria, la connerie ? qué connerie ?
Non Tati ne viendra pas à bout de cette bande de pingres. Mais ses airs-bags cachent son cœur d’or, au moins elle ne risque pas de se le faire voler.
MDR, on dirait tout à fait la secrétaire du lycée où j’ai travaillé.
Secrétaire du proviseur qui faisait les collectes, nous menaçait des pris représailles si on ne venait pas aux repas de l’amicale, etc…
Mais qu’est ce qu’elle est gentille…
Bisous Charly et à toutes les Tati de France.
RETOUR AU SOURCE
Quel plaisir de revenir sur cette saga faite de description fine, ciselée, concise de ce collège de province ou de banlieue.
Je languis la cantine, la récré, et tout ce qui fait la vie survoltée d’un établissement secondaire.
Idée de scénario et pitch de sitcom tv !!!!!!!
A voir
Au fait, j’pense à un truc… lorsque vous allez l’épouser votre Tati, qui c’est qui va se coltiner la collecte ?
Et vous voulez quoi comme cadeau de noces ?
Et la chaînette, z’êtes sûr qu’elle l’a pas autour de la taille ?
Ah les hommes… des ongles vernis, des bracelets qui tintinabulent, une voix de stentor et regardez-nous notre Charly qui frétille, qui s’émeut, qui transpire… Sacré Charly ;-))
Effectivement,
Vous faites bien de dire qu’elle aime beaucoup rire avec vous et lui dédier votre post. Car lorsqu’elle va arriver à la description ô combien flatteuse du « visage rougeaud et cheveux gras », je pense qu’il va vous falloir vous montrer très persuasif pour qu’elle admette que c’est un compliment déguisé…
Charly, si vous voulez emballer la gente damoiselle, il me semble que vous devriez nous demander conseil… Enfin, com’d’hab’, nous ce qu’on en dit…
Ah non alors, on n’est pas jalouses du tout !! Mais quand même, nous avoir à portée de main et nous décrire sans transition, de but en blanc, l’objet de vos fantasmes, c’est cruel…
L’objet des fantasmes de Charly, la Regardeuse, est aussi (surtout) situé dans une barrette à gauche nommée « Charly dessine aussi ». Cela permet, un de voir qu’il s’agit là d’un hommage à Tati, point à la ligne (seule l’opulente poitrine semble titiller quelque peu le fantasme) et deux çà permet surtout de se savoir totalement et définitivement hors compétition face aux fantasmes féminins de Charly. Cela ne m’a pas empêchée de dormir, comme une soupière. Bien gentiment à Charly quand même, parce que si on se parle sur votre blog, c’est parce qu’on le lit. Eh oui…
surréaliste
je jure que c’est vrai; au moment où j’ai ouvert pour laisser un commentaire, une pub avec la musique de « samantha » est apparue sur l’écran. ça laisse sans voix…
ET ALORS ???…
si mon Charly il les aime moches, le cheveux gras, rondouillardes, la voix tonitruante, le verbe haut et l’escarcelle toujours tendue, qu’est-ce que ça peut vous faire hein hein hein ?
Cherchez-vous un blog où le type les aime élancées intelligentes et racées, le poil brillant et la canine acérée, et laissez-nous vivre notre belle histoire d’amour naissante.
oui bon… d’accord… je vous donne le droit de continuer à venir le lire votre (MON) Charly, c’est celui qui nous fait le plus marrer quand même !! Mais sachez-le : chasse gardée !
Amoureusement, sa secrétaire du boss énamourée
D’ac Tati, j’aime assez le partage ; et puis liberté/ égalité/ fraternité non ? Bien à vous, je vous admire. On peut dire notre Charly hein ? Mais çà fait un peu trop Notre Père qui …
bravo tati, c’est quoi la prochaine cotis’ pour le collège ? c’est gentil de nous prêter Charlie de temps en temps, mais physiquement dans notre collège de campagne ce serait sympa aussi, çà bousculerait les conventions et mettrait un peu d’anim’.
Je suis à chaque fois autant bluffée par ta manièr de présenter les choses et de rédiger des récits… chapeau !
Bah Thérésa a été sœur avant d’être mère comme toutes ses collègues… à moins d’une promotion canapé _obligé de commenter la sainte, je pense que tout a été dit concernant ladite Tati.
C’est pas possible, c’est la description exacte de ma tati ça ! Qui plus est, secretaire dans un collège ! Dis moi que t’es dans les vosges et je meurs ^^