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Les 6e4 visitent Alphonse (18/x)

moulin3_75Coquette cité nichée au cœur de la Provence, Fontvieille vous accueille au son de ses cigales enchantées, et du plus loin que l’on puisse voir, vaquent de petites dames bien mises à l’accent ruisselant, aux bras de grands gaillards rustiques et joliment chapeautés. Plus loin, une troupe de cantonniers rigolards, cous rougis et manches retroussées, et fleurant bon le pastaga, ponctue de sifflets mélodieux le passage du séant de ces dames, telle une chorale d’amour, activité ludique et bon enfant qui leur permet d’atteindre haut la main un taux de productivité parmi les plus bas d’Europe.

Puis, là-bas, à la sortie du bourg, sur une modeste colline, parmi la rocaille dont il semble né : le moulin d’Alphonse Daudet.

Ouaaaaaaaaaaaaaaaaah !!!!!!

Oui cher lecteur tu as bien lu : le moulin d’Alphonse Daudet.
Tu le crois pas hein ?? Tu sens une entourloupe hein ?? Allez, dis-le que j’ai perdu toute crédibilité à tes yeux et que t’es là juste parce que c’est gratuit et qu’y a un truc à gagner à la fin !!
(Non y’a rien à gagner, faut pas déconner non plus)

Ben pour être franc, si tu n’y croyais plus, moi non plus. Donc je ne t’en veux pas.

En tout cas pas pour ça.

— Hé m’sieur, c’est lui le moulin ??
— C’est lui les enfants, en personne !!
— Ooooooooh qu’il est beau !!!!!!!!!!!!!
— Tu vois Isabelle, je suis ému, c’est vrai. Pourtant c’est tout con un moulin, mais je sais pas pourquoi, c’est beau.
— Un peu comme toi quoi.

Rien à voir, je fais pas de la farine que je sache. Elle raconte vraiment n’importe quoi cette Isabelle des fois.

Alors évidemment faut grimper un peu, mais juste un peu, mais les gamins grimpent vite. D’ailleurs, c’est bien la première fois que je vois les Bourzig, Trapugne et Brizouille faire un truc aussi vite.

À la limite ça fait peur.

Isabelle assurait le maintien de l’ordre, tâche qui m’incombe rarement, étant catalogué depuis belle lurette comme plutôt créatif en matière de bordelisation en tout genre, alors je me positionnais derrière elle, et en hommage à l’usage local, me livrais à l’activité favorite du cantonnier, sans siffler toutefois, je sais garder mes bonheurs intérieurs.

— Ben dis donc Bourzig, j’savais pas que t’étais rapide comme ça…
— Ben si m’sieur !! J’suis super rapide !! Et même ma mère elle pourrait vous le dire, à la maison, c’est toujours moi qui m’endors en premier !!

Oui ça par contre, j’avais remarqué.

À suivre…

5 réflexions sur "Les 6e4 visitent Alphonse (18/x)"

  1. Ravie d’avoir enfin atteint le moulin ! Mais déçue qu’il n’y ait rien à gagner…. Heureusement que la pittoresque description de Fontvieille rattrape tout ça.

    1. Merci Cam ;-) Rien à gagner non, quoique, pour les lecteurs fidèles, un kg de farine, ce serait une chouette récompense ;-)

  2. Moi aussi, je veux de la farine et puis je suis d’accord pour la bataille.
    Toute façon, le taulier est « plutôt créatif en matière de bordelisation en tout genre »(sic), alors un peu de farine sur son beau blog, ça devrait pas le déranger.

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