Partie 5 : voilà, c’est presque la fin.
L’après midi, musée pour tout le monde !!!!
Une épreuve pour chacun d’entre-nous.
Très chouette le musée, vaste, avec tout un travail sur l’eau, des sons, des animations, des activités, sympa quoi.
J’avais pris en charge à la demande des collègues les glandouilleurs susceptibles de provoquer une catastrophe à tout moment. J’assurai donc la fonction de garde rapproché auprès de mes mousquetaires.
Ainsi, très vite, s’est installé un petit jeu entre-nous, qui consistait pour mes canards à me semer le plus rapidement possible, afin de pouvoir se livrer en toute quiétude à une franche déconnade. Nous étions donc investis de missions opposées, dotés d’objectifs contraires, à savoir, pour eux, la mise en œuvre d’un relatif bordel, en ce qui me concerne, le maintien du statu quo, ou vu les circonstances, l’imposition sans les mains d’une forme de pax romana.
C’est donc en nous épiant, mine de rien, que nous avancions. Je me tenais à distance respectable afin de conserver un panorama complet de mes ostrogoths, et ceux-ci commencèrent par faire mine de s’extasier devant un minuscule caillou :
— Ooooooh !!!! Qu’il est joli !!!!!!!
Afin certainement de me faire croire à leur soudain intérêt pour ce cailloux utilisé pour l’édifice, mais je ne fus pas dupe, et dus avec regret les informer que je fus élève moi aussi, et que je connaissais assez bien les ficelles, et que toute tentative pour me prendre pour un con était vouée à l’échec.
Un peu plus loin, découvrant une sorte de d’échafaudage, un échafaudage en fait, et pris certainement par une subite démangeaison de l’escalader, avant que de le foutre en l’air, ils me regardèrent avec un grand sourire bien faux-cul, auquel je répondis avec un sourire qui l’était tout autant, tout en faisant « non » de la tête.
Et oui, car ce musée de l’eau, était rapidement devenu le musée de l’eau bénite pour mes mousquetaires, qui tout en regardant dans ma direction, des fois que je regarde ailleurs, n’avaient qu’une envie, c’est d’y foutre la main.
— Oh m’sieur, l’eau elle est froide.
Ils y ont donc foutu la main
C’est ainsi que nous déambulions, cahin caha, échangeant nos hypocrisies, et l’air était si fortement chargé en conneries potentielles, que je dus prendre la précaution de régler mon détecteur sur alerte maximum.
Et elle arriva.
La connerie.
Mais pas d’où je l’attendais.
Car à force de précaution et de surveillance excessive, et voulant prendre à cette fin un raccourci, je passai derrière un écran et là, dans la pénombre, je m’empéguais proprement les pinceaux dans des câbles gisants, et me vautrait tel quel, en l’état, abandonnant au passage toute parcelle d’élégance, dans le fatras de fils, laissant échapper un « putain de merde » bien senti, mais sonore, qui fit de moi la star incontestée du musée et le gaulois le moins discret de tout l’empire romain.
Me relevant sans peine, en raison d’une forme époustouflante, j’époussetai mon veston, tandis que les collègues avec de gentils sourires compatissants s’inquiétaient doublement, et de ma santé, et du lieu de mes déambulations, mais je les rassurais sur les deux points, en arborant cet air dégagé et désinvolte qu’ont les noyés à peine secourus. Je mesurai d’un coup que je venais de perdre dans l’affaire quelques onces d’autorité devant mes mousquetaires. Mais ces derniers se gardèrent bien de fanfaronner, et ils firent bien, car ayant à ma disposition tout un assortiment de lances romaines, il valait mieux pour eux ne pas trop me taquiner.
Mais le comble, cher lecteur, c’est qu’en sortant de cette zone à risque, en raison d’un câble assassin tapi sournoisement dans l’ombre, je m’empéguais de nouveau et m’affalais avec une aisance déconcertante une seconde fois, mes bras dessinant dans l’air de graciles arabesques, mais en silence ce coup-ci, par pur respect du lieu, et je m’emplâtrai joliment, embarquant l’écran au passage, et tout un tas d’accessoires divers et variés, dont je serais curieux de savoir, à l’occasion bien sûr, sans vouloir déranger, qui en est le responsable ici… à l’occasion quoi… PUTAIN DE BORDEL DE MERDE !!!!!!!
Alerté par la toute discrète déflagration de ma chute, tout le monde rappliqua de nouveau, et s’enquit de ma santé. Je rassurai tout le monde quant à mes capacités à tenir debout plus de cinq secondes, et jetai un œil vers mes mousquetaires. Bourzig s’approcha et balançant la tête, visiblement affecté :
— Hé dites monsieur, faut toujours vous avoir à l’œil vous…
Je ne fis aucun commentaire.
À suivre…
:o)
Je dirais même plus, putain de bordel de merde, j’adore vous lire.
T’étais bourré ou quoi?
Ou les effets secondaires des canettes de bière allemande???
sans titre
Toujours aussi bien tes histoires !
Quelle poilâde !
Merci!
TROP MERCI
(je vais al faire dans le style 6ème 4)
C’est vraiment trop super gentil d’avoir mis un lien vers mon blog en haut à gauche, parce que ça me fait plein de visites !
Vachement z’influent, Charly le Prof ^^
J’aime bien lire ce blog parce que prof de techno, c’est super important : c’est en techno que j’ai appris à faire la tarte brisée (oui, j’étais au collège AVANT les z’ordiateurs, dans les eighties…) et j’avais aussi fait un chouette hibou en macramé…
Sinon, je voulais dire : ouvrir des vache-qui-rit, c’est inutile. La vache-qui-rit, c’est dégueu.
Bonne journée !
putain de bordel de merde, je ris, je ris encore….
Quel talent ! (je parle du récit et des talents littéraires incontestables, pas de la double-chute et du reste)
Je suppose que tu connais (tiens, je tutoie, sans doute à cause du Putain de bordel de merde qui me rend familière soudain) :
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hé, Gaston.. combien de bières, à midi déjà???
MUHAHAHAHAHAHAHAHA (pardon)
Tu peux gagner quand t’as les Gremlins sur le dos !!
Et en même temps c’est vrai qu’ils sont adorables, au collège. Hé, je suis pas ta mère, mais Guilitti a raison, pour les bières…
Pfiouuu, j’ai bien ri.
J’imagine que eux aussi ?
Parce que si j’étais ta collègue… chuis pas sûre que j’aurais pu me retenir d’exploser de rire.
Héhéhéhéhéhéhéhéhéhéhéhé !
Trop bon…
J’ai déjà foutu le pied dans le seau d’eau au pied de mon estrade…un jour d’inspection.
A te relire.
I PARTIE La communauté des 6ème 4
Once up on a time……dans une Comté (e?)imaginaire un magicien du nom de Charly le Gris ( ben ouais à cause de la bière …..) Charly le Gris donc qui passait le plus clair de son temps à essayer de maîtriser la tribu des 6ème 4.
Dirigée par le terrible Bourzig, cette tribu était connue dans la Comté (il le faut le « e » ou quoi?) cette tribu était donc connue dans la Comté (à l’époque entre nous on appelait çà la « bahut ») et donc cette tribu était connue dans la Comté!!!!!
T’as qu’à continuer Charly après tout c’est toi l’écrivain!!!!!!
Trop drôle!!!
c’est vache de faire rigoler quelqu’un de malade, sérieux j’ai une narine de bouchée et quand je ris j’ai l’impression d’étouffer.
Visiblement la(les) biere(s) t’as (t’ont) donné des effets secondaires :)
Bug
Pas si discrète que ça la déflagration ! canalblog ne s’en remet pas !… j’ai dû suivre le fil d’ Ariane pour retrouver le prof
embedded !
ohhh toi aussi t’es maladroit, c’est touchant presque :)
Rah la la Charly. Franchement.
MDR
merci pour cette belle tranche de rigolade, je suis tout bonnement morte de rire ! Les larmes m’en sont venues aux yeux !
ouh là, y’a eu pleins d’articles et d’un coup : plus rien !!!!!!
on ne connaîtra jamais la fin, c’est ça ???
bouwouuuuuuuuuuuwwwwwwwwwwouuuuuuuu
vous avez tous vu!!!! un poste tous les jours!!! et pour la fin charly nous fait languir………………..non mais!!!!! on n en peut plus!!!! bises et bravo!
ps: fais vite pour 6/6
pffff ! hahahah !
Pardon !
pffff !
trop fort (ou presque)
Et bien Charly tu as fais très fort.
Nous sommes nombreux à penser la même chose: ha les effets de l’alcool. Es tu sur qu’il n’y avait que des bières dans ton thermos???
La prochaine fois que tu voudras faire une étude poussée, voire archéologique du sol du musée, fais le mais sans tes élèves, là ton crédit est mis à mal..
J’ai hâte de savoir par quelles pirouettes tu t’en es sorti.
Merci pour cette bonne rigolade!
Trop sadique!…
Hummmmmmm !!??… je sens que la montagne va accoucher d’une souris ! §:)
la suite !
ALORS ? On n’en peut plus d’attendre !!!
Sadique ! Héhé ;-)
Ca vient ou quoi?
Bon alors tu vas nous le sortir ton épisode VI espèce de « marcheur sur la lune » de Pierrot Blanc des 6ème4?
Woah merci !
« cahin caha » ! Un grand merci pour cette nouvelle expression à utiliser dans les histoires de Riton.
Lettre d’un Belge au Gaulois le moins discret de tout l’Empire romain
Je lis vos chroniques depuis plusieurs mois et votre verve me rappelle le « Clochemerle » de Gabriel Chevalier !
Votre blog vient donc de faire l’objet d’un petit billet sur le site que j’ai mis en ligne voici deux ans : « Cours toujours ».
Je vous en fait la copie ici :
Il est un lieu où l’on ne s’empoussière pas, où le picaresque fleurit, où le rire n’est pas banni, où la langue s’ébaudit, où la pédagogie dérouille — ne lisez pas « déraille » !
Ah ! c’est vivant ! c’est haut en couleur ! Le cocasse y est monnaie courante et le « correctly » l’inaccessible étoile : le lecteur est prévenu ! Car l’homme à la barre, attention ! est « le gaulois le moins discret de tout l’Empire romain » ! Sa liberté de ton démasque les hypocrisies et célèbre le bonheur de vivre ; mais vous risquez la crise d’indignation si vous ne riez pas !
Le truculent chroniqueur cependant a l’élégance et le panache du brave : ce professeur de métier et ce matois de professeur forge sa plume entre le marteau et l’enclume comme il pourfend de ce glaive pathétique en une fougue enfiévrée les « bièstrîyes » (ou les « bêtisses » ) de tout acabit, les siennes également, en des joutes farfelues et ahurissantes. Qu’il cite Adèle n’étonnera pas…
Commencez donc par le titre de son cours qui compte plus d’un tour et que vous calligraphierez comme il se doit : « TECHNOLOGIE ».
Amende honorable
Dans « Lettre d’un Belge… » (commentaire ci-dessus), j’ai laissé cette coquille :
« Je vous en fait la copie » !
Il faut évidemment lire :
« Je vous en fais la copie » ou
« Je vous en ai fait la copie ».
Je fais donc ici amende honorable.
Je note ta forte propension à vouloir vivre couché au pays du soleil qui cogne jour et nuit tellement il cogne. Il cogne tellement que t’ en es ressorti la tronche fracassée. Ta devise en fait c’ est: « pour vivre heureux vivons couchés ». Je t’ approuve totalement étant originaire du coin. Sauf que moi j’ ai pas besoin d’ investir les musées de la région pour m’ affaler comme une…
Bisous gardois.
pâte et tiQ
« Je rassurai tout le monde quant à mes capacités à tenir debout plus de cinq secondes »…..Excellent, vos péripéties ne laissent vraiment aucun doute, ma vocation d’enseigner grandit de plus belle…