
9 – Des affaires de ventre.
Aujourd’hui, c’est dernier jour.
On commence à être bien crevé.
Et ici la fête est à son comble.
Pendant la fête des fallas, y construisent des statues géantes en carton, papier, bois ou autre, que c’est énorme ces trucs, et y’en a à tous les carrefours.
C’est un peu comme les corsos chez nous, sauf que ça bouge pas et que c’est dix fois plus grand.
Donc ç’a rien à voir quoi.
Et après une semaine de fête, c’est l’apothéose, et le principe est simple : y font tout cramer.
Y’a des pompiers dans tous les coins parce que ça fait des flammes immenses ces machins.
Mais bon les autochtones sont tout contents et donc, et c’est comme un réflexe, y recommencent avec leurs pétards à la con.
Nous, après, on a tous été au resto. C’était prévu, pour passer cette dernière soirée ensemble.
Une des mamies a commandé un peu de pétrole pour le chauffeur et moi, ça m’a étonné.
Une qu’arrêtait pas de me faire des sourires, qu’c’en était gênant.
J’espère qu’elle s’imagine pas des trucs celle la parce que j’ai beau être prof, j’ai un minimum d’ambition quand même.
Elle s’est mise en face de moi, et pour garder la distance, j’ai sorti une vanne bien salace, que ça l’a pas fait rire du tout et ça m’a laissé peinard pendant une heure.
Rien de tel qu’un peu de vulgarité pour éloigner les emmerdeuses.
J’sais pas si vous êtes timides vous, mais y’a des gamins pour eux c’est un vrai problème.
Mais timides à un point qu’y sont incapables de faire leurs besoins hors de chez eux.
Et donc Nicolas, depuis une semaine, il s’était retenu, sans retenue, mais avec tenue.
Vous allez m’dire, on l’voit venir, l’autre va s’lâcher en plein resto, ben non, le pauvre, pour lui l’apothéose c’était occlusion intestinale.
Bon y souffrait l’gamin et on savait pas c’qu’il avait.
Avec le chauffeur on débouchait la deuxième bonbonne quand la prof d’espagnol m’a demandé de l’accompagner aux urgences avec le moufiot, parce que je suis virilisator.
Donc on est parti dans la nuit avec Nicolas, que ça m’faisait mal au cœur de le voir comme ça.
Et pour se déplacer là-bas on avait que le bus ou les mocassins, et pis de toute façon, avec la fête, on pouvait pas circuler.
Et on a marché, putain, j’aime bien la randonnée mais la, avec 2 grammes par litre, et pis les petites cloches sur les mocassins qu’arrêtaient pas d’bouger, ça m’donnait l’tourni.
Arrivés aux urgences, le docteur a tout de suite pigé et il lui a filé un truc, genre déboucheur, et ça allait un peu mieux.
Mais ça nous avait pris du temps tout ça et on est retourné au resto. Y z’étaient tous partis alors on a ramené le gamin chez sa famille d’accueil et on rejoint les collègues. Ils ont dit que les gamins avaient été lâchés avec pour consigne de rentrer se coucher.
Ouais.
Tu parles qu’y z’ont du s’précipiter au pieu les gamins, sans demander leur reste, un soir de fête.
Alors avec une mamie on est retourné en ville et on est passé chez certaines familles d’accueil pour s’assurer que les gamins étaient bien là.
Ben il en manquait pas mal, y devaient faire la fête en ville. Alors on les a cherché dans tous les troquets, que ça me faisait mal au cœur de rentrer dans les bars sans rien consommer, comme des malpolis, et ça pendant deux heures. On en a retrouvé plein, une vraie guirlande, mamie s’est chargé de leur évacuer le cérumen et il a fallu tous les raccompagner chez eux.
On est rentré à deux plombes du mat, on était vanné.
Avant de rentrer dans sa chambre elle m’a dit merci, qu’c’était bien d’avoir un homme quand y’avait des problèmes, parce que bon elles étaient bien crevées, et qu’elle savait pas comment me remercier, qu’elle avait bien une idée, mais qu’elle osait pas, ça m’a bien peiné, mais j’ai pas insisté, que de toute façon, j’avais la migraine, je suis entré dans ma piaule et j’ai fermé ma porte à clé.
J’ai dormi quatre heures cette nuit la.
Avec la pétoche au ventre.
À suivre…
j’adore « évacuer le sérumen » mais impossible de retenir toutes tes expressions, et si tu nous concoctais un ti dico Charly …
Et le réveil après cette nuit cauchemardesque ?? Fallait leur répondre à la Titeuf « Lachez moi l’slip »
on sent la fin des vacances et le retour à une vie saine dans un collège sans alcool, sans tabac, sans femme de moins de 30 ans…. et vogue la galère mon pov’Charly…
bonne soirée
MERCI !
Depuis plusieurs semaines je lis votre blog, que je trouve fantastique….
Je n’osais pas mettre de commentaire, tellement ma prose ordinaire allait « jurer » au milieu de ces textes désopilants et si joliments tournés ( sans compter mes fautes d’orthographe)…Je vis,actuellement, des moments difficiles, et vous lire est une délicieuse récréation pour moi…( je suis écroulée de rire devant mon ordi)Et puis tout à l’heure, je n’ai pas réussi à ouvrir votre blog… Et là, mon cœur s’est serré…J’ai compris qu’il était plus que temps pour moi de vous dire merci, alors voilà…Merci!!!
pauvre petit nicolas! encore un qui doit faire où on lui dit de faire…dirait superpsy. C’est pire qu’à la starAc.
Pour décramponner les mamies je te suggère d’arborer un ti-shirt « blonde », et de brandir ton after-shave à chaque approche incongrue, maintenant que tu as loupé l’occase en or d’avoir un tue-mouche gratuit sur le paillasson (voir plus haut).
Oh la vilaine…
cathy83, une fidèle, que j’embrasse, mais à qui je refuse le dico, parce que des mises à jour quotidiennes seraient fastidieuses ;-)
Vous avez bien fait supermaman de commenter, les fautes je m’en f…., amenez votre gentillesse, votre humour, c’est tout ce qui compte ici.
Bon allez, j’vais être sympa, mettez vous au premier rang, et sortez votre classeur.
ouhlala ça dégénère…un peu plus et tu nous racontais le viol de charly par supermamy!!!!
mais quel suspense!!!
Une honte !
Le pire ( je passe sans m’arrêter sur tout le reste) oui, le pire, c’est le suspens.
C’est pas très cordial de faire patienter les gens comme ça.
D’abord, est-ce quelqu’un va tuer quelqu’un d’autre (c’est important quand même) ?
Pendant ce temps,Nicolas, c’est pas la peur qu’il avait au ventre…
Alors là, je suis trèèèèès impatiente de savoir comment va être le « remerciement » de mamie… mdr !! rhâââââ quel suspense ! :-)))
Bisousss
Anne.
Salut tidoigts, encore merci pour tes conseils.
J’utilise pas d’after-shave mais un bon vieux whisky du Kentucky. Comme ça j’fais toilette et p’tit dèj en même temps. Si c’est pas viril ça.
Je t’embrasse.
kashyle et posuto, pardon pour le suspens, prenez un quart de lexomil, toutes les heures, ça devrait l’faire.
Melle Bille, vous l’avez échappé belle, car vous figuriez dans cet épisode, une sombre histoire de planche à repasser, mais c’était pas crédible, et comme tout le reste l’est ;-)
Anne, patientez car la surprise sera grande.
Bisousssssssssssssssssssssssssssssssssssss
Charly
WAOUUUUUUUU !!! … la chaudasse ! :)))
Ca me flanque carrément la pétoche cette histoire de « laissez-moi voir jusqu’où va votre virilité ». Je serais toi, je ferais gaffe même maintenant, tu n’es pas à l’abri d’une autre réquisition par l’Oberfuhrer du collège et, avec du bol, mamie-en-manque sera de la partie.