
3 – Charly fait sauter l’bouchon.
Barcelone en début d’après midi, c’est un sacré boxon circulatoire.
J’venais d’pioncer quatre heures d’affilé quand j’me suis réveillé.
Les mamies s’engueulaient autour d’une carte, j’ai demandé au chauffeur ou on allait, y m’a dit qu’une mamie voulait faire un détour pour visiter un truc dans un p’tit quartier.
J’ai essayé de regarder la carte avec les mamies, pour les aider, mais j’me suis fait jeté, soi disant qu’elles se débrouillaient très bien toutes seules, qu’elles étaient pas connes quand même.
Ça, j’ai pas voulu en débattre, du coup, j’ai été me ravitailler en barres chocolatées chez les gamins.
Y pétaient la forme eux.
Le problème avec les p’tits quartiers, c’est qu’c’est plein de p’tites rues.
Est arrivé ce qui devait arriver, à force de faire le con avec son bus l’autre, on s’est retrouvé coincé dans un virage. Impossible de manœuver.
Le bordel. Dix minutes après, ça klaxonnait à tout va dans l’quartier. Une mamie est sortie pour gueuler qu’ça changeait rien de klaxonner mais visiblement y pensaient l’contraire.
Le chauffeur transpirait à grosses gouttes, il a fait trois fois l’tour du bus pour trouver une solution. Et quand j’dis le tour, c’est pas à pied qu’il le faisait, mais en longeant les vitres du bus en varape.
Les gamins s’bidonnaient et ont voulu prendre l’air une minute. Y se sont pris une branlée par les mamies qu’étaient bien tendues et énervées.
Moi, j’suis parti cloper deux rues plus loin en m’disant qu’j’les sortirai de cette merde quand j’aurais fini mon clope.
Les flics sont arrivés, à pied bien sûr puisqu’on avait bloqué tout l’quartier.
Les gamins avaient trouvé un nouveau jeu, y passaient d’un coté à l’autre du bus pour décrocher l’chauffeur. Et y z’ont réussi ces cons.
Quand j’ai fini d’rigoler, j’me suis pointé la gueule enfarinée, j’ai dit aux mamies d’aller s’asseoir et de la boucler, j’ai dit au chauffeur de respecter strictement mes consignes et de la boucler aussi, j’ai fait évacuer une vingtaine de bagnoles, comme si c’était un casse tête, les flics y mouftaient pas, j’ai fait manœuvrer le bus au millimètre et vingt minutes plus tard l’quartier était dégagé et on a repris la direction de l’autoroute parce qu’on était encore loin du but.
Les mamies n’en revenaient pas, leurs yeux brillaient de reconnaissance, les gamins m’ont applaudi, y m’ont filé des carambars et j’ai dit au chauffeur de s’arrêter sur l’autoroute pour que j’puisse boire une bière. Il était d’accord et les mamies aussi.
Sympa la bière.
Les collègues étaient toutes gentilles avec moi et elles n’arrêtaient pas de s’raconter l’histoire, mais moi ça m’intéressait plus.
Et pis j’ai préféré accompagner les gamins fumer une clope.
À suivre…
J’aurais été votre élève, j’vous aurais offert une c lope. Pour l’ensemble de votre œuvre. Et dieu sait si je suis tabagiquement pingre.
Je suis pliée dès 7 heures …
Bisous !
Ecroulée de rire. En français pour évacuer les bagnoles ou avec des gestes ? Il faut être précis dans vos récits, j’aime bien les détails.
On voit l’homme. Attention la suite.
je vois clair dans votre jeu; vous allez non seulement piquer leurs clopes et leurs barres chocolatées aux gamins, mais vous allez en plus avoir le frigo plein de tupperwares à votre retour. Oh que c’est vil.
t’es devenu leur héro ! … je crois deviner la suite : elles vont vouloir coucher avec toi !!!
Chacune à leur tour, la nuit, elles venaient toquer à la porte de ta chambre … :)))
c’est
encore long le bus, on languit l’hôtel et la première nuit !
Katoche !
Comment que t’as lu dans mes pensées non mais !
:-)
Katy, mais comment tu as fais ? tu as lu dans mes pensées aussi !!!
;)
Et depuis
les autocars scolaires sont interdits de passage dans les petites rues de Barcelona.
La Sudiste qui s’était toujours demandé pourquoi :-)
C’est peut-être idiot, mais…
… je suis curieuse de lire comment il se comporte notre Charly dans la suite ; je parle de la suite d’hôtel bien évidemment. Car, à part La Sudiste qui focalise sur les bus dans les petites rues de sa ville d’adoption, je crois qu’on pense toutes à la même chose non ?
J’vois que tout le monde se met à fantasmer sur les prochaines nuits.
Rêvez pas trop quand même.
J’ai fait installer sur ma montre un capteur de libido, un peu comme les cardio-fréquenceurs,qui m’indique à tout moment mon niveau libidinal sur une échelle de 1 à 100.
En ce moment, par exemple je suis à 20, et lorsque je lis certains commentaires j’passe largement dans l’rouge.
Mais je citerai pas de nom.
Pour vous dire, pendant le voyage, j’ai pas dépassé cinq.
D’ailleurs j’ai cru que la pile était nase.
Mais non.
Tiens là, j’suis à 80.
Bon, faut qu’j’aille sur meetic, excusez moi.
Charly
C’est à vous dégoûter…
… on est là, TOUTES, pantelantes d’aise devant le sieur Charly, curieuses (avides serait plus juste) devant le récit de sa première nuit d’ivresse (première à Barcelone s’entend, pas de sa vie j’espère ?) et le voilà qui nous plante-là comme d’acnéîques pré-pubères pour… (j’y crois pas) aller… sur… sur MEETIC ???
MAIS ON EST LA NOUS !!! de 16 à 78 ans, brunes rousses blondes chauves, tatouées, tout à toué itou (mais qu’est-ce qu’il fiche sur Meetic ce niais ?)
Ah les nanas vos commentaires sont excellents !
Bon j’avais pas prévu, mais je vais y réfléchir.
Putain c’qui faut pas faire…
Charly
Et voilà l’travail !!
c’est comme à la maison : quand on veut quelque chose, faut leur faire croire que ce sont eux qui l’ont décidé.
On va l’avoir son récit, les filles, ON VA L’AVOIR !! (ah les mecs…)
Regrets à posteriori
Si je focalise, n’en déplaise à Regardeuse, sur l’aventure du bus, c’est que je me rends compte que, ne connaissant pas ce brave de Charly à l’époque, je me suis peut-être perdu une nuit « loca »?
La Sudiste qui s’est toujours fait des illusions…
Sudiste mon Trésor
Ne regrette rien. A l’époque, « notre » Charly se mettait minable (traduction, chère étrangère : il se prenait une murge), comme il nous l’explique dans le post N° 4. Ta nuit « loca » à l’époque, tu l’aurais passée à l’écouter ronfler ! Remarque, c’est toujours une nuit… d’ivresse :-)))
je comprend l’enfer que tu as vécu à Barcelone. J’y suis allée l’été dernier et même avec un plan de la ville je n’ai jamais trouvé ce fameux parc Gaudi et j’ai bien tourné en rond avec toutes ces tites rues.
M’aurait vraiment fallu un Charly pour me faire la circulation, dommage on ne se connaissait pas encore (et je savais pas encore que tu étais portée sur la biture….lol)
Attention, Super Charly est là…
Mais quelle(s) Mamie(s) va t’il mettre dans son lit ???!!!
oh, clint!!!
cest simple, comme dirait Sylvie Joly, après l’affaire du car, il quitte sa ch’mise, elles se contrôlent plus!
Cathy 83 : retourne c’est trop bête. Au milieu de Barcelone grosso modo, un peu en arrière tu tournes le dos aux montagnes (au funiculaire) et fais face la mer, si tu tournes la tête à gauche la Jonquera le plus grand lupanar de ? l’Espagne ou l’Europe ? le curé se désespère et les bigotes aussi (mais que font-elles dans le lit de leurs maris ? ils désespèrent eux aussi…), derrière la France et tu tournes la tête à droite le détroit de Gibraltar; le Maroc etc. En face de toi, la Méditérranée avec semées pas loin trois îles magnifiques Mallorca, Minorca et Ibiza (celle-là pour les friqués/camés). Pas difficile le parc Gaudi, retournes-y. Deux jugements à l’emporte-pièce mais le reste est assez vrai, tu veux bien m’approuver la Sudiste autochtone adoptive ? Qué chance tu as…
Sans aucun doute
c’est une chance d’habiter à Barcelona.
Mais s’il n’y avait pas Gaudi, de quoi parleraient les touristes?
La Sudiste -(
Mainteant, tu dois être le modèle de tonnes de gamins _si si j’ai calculé, disons qu’un gosse pèse 45 kilos et qu’il y en a cinquante, on atteint résonnablement les deux tonnes. Imagine que tu as ouvert la voie à de futurs agents de la circulation, jusqu’où iras-tu pour consolider leur avenir?