Fils et filles de

— Ben j’le dirai à mon père !!!!!

C’est ainsi que l’élève Morgnole de 6e4 conclut le vif échange qui l’opposait à Bourzig.

Je ne saurais dire précisément quel était le sujet de leur débat, mais je ne doutai point que l’échauffement résultait d’un frottement entre les trois mousquetaires et les fils de.

Car existent en 6e4 des tensions sociales, précieux héritages transmis dans les familles, pas toujours simples à identifier, car encore faut-il savoir lire entre les lignées, et je me dois d’admettre que Bourzig a bien du mal à se départir d’une certaine propension à taquiner le nanti.

Je réprimandai Bourzig et instaurai le calme, argumentant qu’il n’y avait pas de honte à être riche, qu’il fallait les accepter avec leurs différences, faire preuve de tolérance, qu’ils ne l’avaient pas fait exprès, qu’ils n’avaient pas à payer pour les autres (heu… ), et patin et couffin, enfin bref, le crédo habituel du bon républicain.

Ce n’est pas une première en 6e4 car je dispose de trois fils de nantis, Morgnole, Astapouic et Maltabronk (afin de respecter leur anonymat, je précise que tous les noms ont été changés), fort sympathiques au demeurant, et il m’arrive bien souvent de contenir les soubresauts de ces luttes de classes résiduelles.

Mais qui sont donc ces fils et filles de ?????

Déversés des 4X4 devant le portail à huit heures pétantes, douchés du jour, le cheveu enduit, la houppette bleutée, nuées de visages poupons aux sourires paraboliques, par des parents attendris bien que déprimés par les subprimes, mais qui investissent massivement sur leur progéniture, étant leurs premiers actionnaires, dans l’attente, et c’est tout le mal qu’on leur souhaite, d’un retour sur investissement.
(Chez le pauvre, le retour sur investissement, tu peux t’en faire un scoubidou et te l’accrocher derrière l’oreille. Mais c’est déjà ça, ne soyons point trop ambitieux.)

Les gosses de riches travaillent, ont de bonnes notes, des initiatives, enfin bref, la chienlit quoi.

Et souvent beaux d’ailleurs. Profites-en cher lecteur, toi qui viens souvent ici pour ne pas apprendre grand-chose, pour apprendre un truc : les riches sont beaux.
C’est même à ça qu’on les reconnaît (merci Audiard).
Pourquoi ????
Fastoche : les hommes intelligents et moches épousent des filles cons et belles, ce qui fait des gamins beaux et intelligents.
CQFD.
(Ça m’est venu pendant que je réfléchissais tout en matant les lolos de ma collègue du CDI (90 D, ça fait réfléchir non ??))

L’élève Morgnole de 6e4 est de cette race-là, la race des nantis. Conçu précipitamment dans la soie après une envolée du CAC40, instruit précocement sur son rang par voie ombilicale, informé dès sa naissance que pour lui l’acquis serait inné, et l’inné narrable (putain je me déchire là !!!!), c’est dès la maternelle, qu’on le mit en garde sur ceux qui allaient épandre le lisier nourricier sur le terreau de ses jeunes années : les enseignants. Cohorte hirsute, dépenaillée et braillarde, parasitant une économie de marché bon enfant, le prof, variante à statuts de la fiente d’oursin, dont le coût exorbitant grève dramatiquement des stock-options durement acquis à la sueur du front des autres.

Mais que fait donc ce larron dans notre école publique, alors que le privé semble tout indiqué ???

Selon des sources sûres, Morgnole junior fut choisi parmi la fratrie et mandaté par son père afin d’observer ce qu’il advenait de l’ISF familial, débours douloureux et annuel qui ne manque pas de déprimer le château. Contribution, ou contrition, expiée afin que ces feignants de profs se vautrent dans la luxure de leur salle de classe.

Salauds de profs.

Ces compte rendus précieux étaient remis à l’heure du souper, où chacun glosait à tout va et à qui mieux-mieux, tout en soufflant son velouté, avant que de fêter comme il se doit la délocalisation du jour.

Salauds de riches.

Mais voyons plutôt ce que peut nous dire Shar Li sur les fils et filles de :
« Car vois-tu petit scarabée, si l’amour est enfant de bohême, Johnny n’est le fils de personne. »
Pas grand-chose en fait.

Autre chose Shar Li ???
« Car vois-tu petit scarabée, si le riche mange maigre, le pauvre mange riche, c’est toujours ça de pris. »

Super.

Lorsqu’à la question « As-tu un projet pour plus tard ? », Morgnole avait fait part de son désir d’être juge d’instruction, ou chercheur à la NASA, ou cosmonaute ou chirurgien, précisant qu’il s’accordait le temps de la 6e pour finaliser son choix, je dois dire que d’entendre ça me laissa le cul par terre, et il faut bien dire que ça vous avait une sacrée gueule. Alors vous imaginez bien qu’au fond de la classe, les trois mousquetaires en sont restés comme des ronds de flan. Car chez les Brizouille, Bourzig et Trapugne, l’ambition est modeste, le vœu pieu, l’appétence contenue, et il est hors de question de signer un chèque en blanc sur l’avenir, d’autant qu’il y ait de fortes chances qu’il soit en bois.

Mais l’on peut supposer que Bourzig, par exemple, reprendra l’affaire familiale, la vente de légumes sur les marchés du coin. Le maraichage étant une tradition familiale, un héritage terrien transmis de génération en génération, car chez les Bourzig, il faut le savoir, on bine depuis le moyen-âge. Déjà serf pour le sieur Morgnole, son ancêtre avait épousaillé une fille du pays, une bien belle coquette, fort bien dotée du haut, le reste à l’avenant, et avait biné plus qu’à son tour les terres alentours. Jusqu’à l’arrière-pépé qui, fort de l’instruction républicaine, se rendait à son service militaire, première fois qu’il quittait son Ardèche profonde, et découvrant le Rhône, pensait que c’était la Méditerranée, et la Drôme en face, l’Algérie. Mais ses illustres ancêtres n’avaient pas leur pareil pour vous faire jaillir de la caillasse de pimpantes laitues, et vous bomber de fort avenantes citrouilles.

Ainsi donc, les trois mousquetaires affichent une profonde aversion envers les nantis, qui le leur rendent bien, ces derniers poussant l’outrecuidance jusqu’à faire leurs devoirs à la maison, espèce de petits saligauds, créant de fait, une inégalité inadmissible.
Car enfin, comment faire valoir l’égalité des chances si certains trichent à la maison ????

Mais lourd est le tribut à payer au statut de riche. Car l’élève rupin se fait voler bien plus souvent son vélo, comme quoi y’a une justice et c’est parfaitement dégueulasse. Et par qui je vous le demande ????
Hé oui, par le gueux, le manant, le pauvre, le sans tambour ni trompette, cette graine d’alcoolique, vautrée dans l’oisiveté, terreau du proxénétisme et du trafic de stupéfiants.
Alors bien évidemment, neutralité oblige, l’enseignant n’accordera aucun privilège aux nantis (d’ailleurs ils en ont déjà) au prétexte fallacieux que ce sont eux qui payent.
(Quoique un arrangement est toujours possible, les fêtes approchent, un peu d’argent frais ne serait pas du luxe, je vous fais le point supplémentaire en techno à 50 € (devis détaillé sur simple demande))

Mais il y a pire que les fils et filles de riches.

Oh que oui.

Il y a aussi les fils et filles des collègues.

Et là je peux t’assurer cher lecteur qu’on fait moins les marioles.
Car contrairement à toi parent-lecteur, qu’on ne voit qu’une fois par an quand tu veux bien t’intéresser à ton gosse, les parents des fils et filles de collègues, ben c’est nos collègues, et on se les coltine tous les jours en salle des pofs (c’est rigolo pofs non ??? Et toi ?? T’es pof de quoi ???).

Ça change la donne.

Fini d’insulter les élèves, de bâcler les cours, adieu les siestes clandestines, les coups bas : y’a des cafteurs dans la classe.
D’autant que certains de ces élèves te connaissent déjà, pour t’avoir vu lors de soirées entre profs, pendant la phase karaoké, ânonner de façon poignante une chanson de Claude François, puis t’élancer tel Travolta sur le parquet fraichement ciré, où tu t’es pris une gamelle, mon pauvre, mais heureusement, dans la foulée, tu t’es fait beaucoup plus discret, grâce à un opportun coma éthylique.

Et tu assumes difficilement cette situation.

Tu le vis mal.

Tu m’étonnes.

Alors comment punir sauvagement en toute quiétude lorsque que l’intéressé est le fruit des entrailles de ta collègue de SVT ???? Hein ???? Au risque de plomber l’ambiance à la cantine ??? De compromettre gravement ton accès au catalogue de la Camif ???

Tiens, une fois, j’avais puni la fille d’une collègue, une chieuse celle-là (la fille, pas la collègue, mais bon, comme les chiens font pas des chats… ), ben je me suis fait alpaguer en salle mortuaire pasque soi-disant j’y avais été un peu fort au niveau de la punition. Bon, elle me l’a fait remarquer en souriant, c’est vrai.
Hé bien j’me suis pas démonté, non mais oh !!! J’ai divisé la punition par deux !!! Un vrai faux-cul !!!!!

Bon, en même temps, j’avais pas le choix, elle avait mon fils en SVT.
En otage quoi.

Hé oui cher lecteur, les vrais privilégiés chez nous, c’est les merdeux des collègues.

57 réflexions sur "Fils et filles de"

  1. Pof ? Pof !

    Pof de fançais, je suis,
    Pof ?
    Ben oui …
    Pof !
    Super texte !!!!!!!!!!!!!!!!

  2. Quel bonheur de venir ici prendre sa dose, que dis-je son shoot de bons mots et de bonne humeur !
    Merci pour ces textes toujours délicieux :-)

  3. Bravo Charly le prof pour ces truculentes petites histoires de classe, j’en suis mille fois fan!
    ca me donnerait presque envie de revenir en techno tout ca…

  4. AAAHHHH ! Ce texte nous console largement d’avoir attendu si longtemps ! Et les enfants de collègue, je connais : en effet, pas simple, le deal !
    Et… et… et… On apprend ici que Charly a un fils !!! ET il s’en préoccupe ! Il n’est donc pas cet être inconséquent et léger qu’il veut nous faire croire ! Mais quel genre de Papa peut-îl être ? Et quel genre de fils a-t-il pu engendrer ??? Un Mini-Moi ? On peut tout imaginer…

  5. Un fils ?

    Je voudrais pas être indiscrète mais t’es sur que c’est le tiens ?? De fils ??
    Une idée de test : s’il n’est pas attiré par les appas des dames … aie des doutes !
    comme tu le dis, les chiens font pas des chats ;-)

  6. Imagine le calvaire des « merdeux de tes collègues » qui ne peuvent pas (alors qu’ils en meurent d’envie) débattre avec leurs petits camarades sur ton orientation sexuelle et affirmer haut et fort, à grand coup de marqueur sur ton bureau, leur constat !!

    Fils de pof, c’est pas une vie…

  7. mais tu as encore ce cher bourzig dans ta classe de 6eme ???
    il en fait combien de 6eme ?? tu l’aimes tant que tu l’as gardé, hein , c’est ça

    sinon, je sais je vais me faire détester dans ce blog, mais moi je suis dans un etablissement privé et je dois te dire, mon cher petit charly que les nantis, ben on les a plus !!
    nous maintenant, on fait un peu dans le cas social ces derniers temps… si si ..

    mais où sont les enfants de bonne famille, les fils de docteur, de chirurgien, de notaires ???? sont plus chez nous… ils ont fui le navire !!
    bon fort heureusement, dans la classe dite moyenne nous avons des élèves brillants et ça remonte le moral

    et aussi, on a les enfants des collègues !! et même parfois les petits enfants pour moi qui suis en maternelle… et se taper la collègue et sa fille à la sortie de l’école qui viennent chercher l’enfant chéri, ça vaut le détour, crois-moi

  8. quelle verve!
    trop drôle, comme d’hab…
    pour les moches et intelligents qui épousent des belles et connes, cf. les 3 premières pages de « Hell », de Lolita Pill..

  9. En tant que fille de prof, j’ai été dans « une classe MGEN » avec pleins de rejetons de profs du collège et j’ai même eu ma mère en cours. J’ai vécu l’enfer à savoir que si une connerie était faîte dans mon rang, c’était moi qui était punie. A la récré, ma mère venait interroger mes copines — filles de riches, mais moches, par contre, il y a qd même une justice en ce bas monde : ta théorie connaît des exceptions — pour savoir qui avait eu la meilleure note. Impossible de mentir sur un devoir bâclé ou une heure de cours où j’avais plus bavardé que d’habitude car immédiatement, le collègue de ma mère allait cafter en salle des profs.
    Effectivement, pour un prof, c’est pas top d’avoir des mini-espions dans son cours, mais pour un enfant de prof, être dans le même établissement que son géniteur, c’est pire!
    Super texte, comme d’habitude!

  10. Mon père était instit’ dans mon école lorsque j’ étais en maternelle… Il s’ amusait beaucoup de mes bêtises et en plus il draguait ma maîtresse !
    Comme quoi, être fille d’ enseignant, ça se vit parfois très bien !

  11. Encore ?

    Encore en 6e4 les 3 mousquetaires ?? Ils ont pris un forfait millénium ou quoi ?

  12. On y ait, on y reste !

    Ben, c’est vrai quoi…
    signé: moi et mais copains Brizouille et Trapugne

  13. Merci pour le lien mistinguette, c’ est bien vu !
    Quoi que les pots de yourts et les rouleau de PQ me font plutôt penser aux animateurs de colonie de vacances ! C’ est du vécu… ! Pour le reste, y a de ça dans mon enfance, mais aussi des lolos d’ instit’ et le droit d accès au catalogue de la Camif !

  14. En lycée pro, on a pas ce genre de soucis, en effet la principale préoccupation des enseignants pro en milieu extra scolaire étant plus de se fournir en anxyolitiques ou de se défoncer l’entendement à grands coups de jaja coupé à la thérébentine, ces pratiques et le contexte dans lequels ils évoluent entrainent en plus d’une semence claire, un foi modérée en la légitimité d’une reproduction…
    Résultats les rares profs de lycée pro qui tente la grande aventure de la procréation, étrangement, ne placent pas dans l’ambition carriériste de leur rejeton un passage par un BEP tourneur-fraiseur.Ce qui fait que dans les rangs de nos classes laborieuses (moi aussi je peux faire des jeux de mots approximatifs!)nous ne trouvons pas les « merdeux de nos collègues ».

  15. fille d’instit

    En tant que telle, je rajoute dans le lien de Mistinguette, les campings GCU ! Me dites pas que je suis la seule à y avoir passé moultes vacances !!

  16. les plaies…

    De mon petit point de vue de pionne, les fils et filles de profs, c’est l’horreur. Ils peuvent faire n’importe quoi(du genre faire des stocks d’alcool et picoler entre les cours, si si, véridique) on ne leur dit rien, ou presque, de peur que môman se mette à bouder…
    Encore mieux, le fils du maire, et la fille de l’adjoint… Dans une petite ville, mais qui se prend pour une grande, dès que le rejeton fait une connerie, papa dégaine son mandat fraichement acquis pour faire pression. Et ça marche…Limite ça force le respect…

  17. y’a pire

    Dans mon école, y’a les fils et/ou filles des élus locaux : conseillers municipaux, voire et là… là… le sommet est atteint : du MAIRE.

    En terme d’espions. Y’a pas pire.

    Et tout est débattu, rebattu, abattu en conseil d’école… Faut filter…

    Parce que céquikilédonnelésous ???? et céquikanabesoindésous ?

    Pof des écoles…

  18. oh wawoow , tu frappes fort là Charly !

    Ton fils en otage, ça craint…

    Pas drôle l’enseignement hein ! Te penches-tu parfois sur le pourquoi, et l’aquoibon de ton enseignement ou seulement sur la classe sociale ou la parenté de tes élèves avec les collègues :)

    Les profs des salauds ? Oui et ça ce que je lis, c’est un métier, une profession ! On ne nait pas salaud on le devient ! Et le milieu de l’éducation semble être un terrain fertile ! Avoir les fils et filles de collègues dans ta classe, « ayoye », si on n’est pas déjà salaut, voilà l’occasion de le devenir hihi! Ce sera acquis pour la vie !

    (ps, de la fiente d’oursin, mais où t’as pigé ça ? Tu fais l’andouille là Charly hihi!)
    Bizzz

  19. …. ps après avoir lu les coms : les 3 mousquetaires ils étaient 4 dans mes notes à moi…en tout cas, je suis heureuse qu’ils aient redoublé, et je souhaite les revoir l’an prochain, ce sont mes préférés.
    Biz Brizouille, Bourzig et Trapugne (ça sort d’où ces prénoms, origine marocaine :-))

  20. Même remarque que Proctor (mais sacrément moins bien dite que par lui), je ne pense pas retrouver ma fille parmi mes élèves de lycée pro. Elle a pas intérêt. Passe ton bac d’abord, ta licence de sciences éco et ton master, on envisagera ensuite une formation en CAP coiffure si tu y tiens toujours à 25 ans !

  21. Une bonne surprise le dimanche soir, c’est rare !

    Bonsoir,

    Comme l’indique le titre, c’est dimanche…soir…pâtes au menu…dernière ligne droite avant l’atroce sonnerie fatale.
    L’ambiance est posée…

    Tout ça pour dire, qu’il est rare un dimanche soir de trouver un blog d’une qualité aussi intéressante que le tien.
    Attends, j’ai lu 3 posts d’affiler ! ( si on se connaissait tu prendrais totalement en compte la portée de cette phrase ! )
    Cela étant dit, ( deuxième couche de compliments ), le lien vers ton blog est déjà parti vers tous mes potes pofs de quelques choses, quelques part…

    Enfin, merci pour m’avoir offert un nouvel angle d’approche sur monde scolaire actuel! ( je vais peut être finir par aller voir entre les murs !!! qui sait ?)

    Bonne continuation.

  22. mon cher charly

    Tu te souviens combien Raynette la grenouille est fouineuse n’est-ce pas ? Alors cé quoi ce lien vers belle-maman qui s’ouvre avec « l’amour est dans l’épi de maïs »… mais ce, seulement si on est sur la page d’accueil.

    Sinon, c’est mlle soso qui est en lien à cet endroit ! Tu veux me rendre folle hein ! Tu sais pourtant qu’il ne m’en manque pas trop…. hihi!
    A+ coquin

  23. inspiration

    Toujours en lecture (voir commentaire précédent !), une question est soudainement insoutenable
    Le professeur Rollin est l’une de tes inspirations?

    « Les américains ont la N.A.S.A, nous on a l’humour »
    Conférence sur le pas diagonal-P.Rollin

  24. rien que pour toi: mes enfants sont fils et fille de prof, petits enfants de prof. T’as quelquechose à dire là dessus? Passe que moi, pour faire bon poids, j’ai grandi dans les apparts de fonction que la république reconnaissante mettait à disposition de ses instits à petit budget. Avec vacances dans la cours de la maternelle.
    la colo, mais en mieux.

  25. Wouarf !

    Je découvre ce blog et qu’est-ce que je m’éclate ! Formidable, vraiment. Qu’il est bon de voir qu’il existe encore des pofs de techno à l’éloquence rare, à la rhétorique non moins et à la syntaxe qui frise la perfection ! Vivement la suite ! Je transmets aux collègues (je suis pof de maths) et néanmoins amis… À l’occasion passez me lire…

  26. Lorsqu’il est question de « sale hère »…

    Oui rien n’est pire en classe que les fils et filles de nantis et les fils et filles de collègues …
    Heureusement l’Education Nationale nous préserve, grâce au salaire mirobolant qu’Elle veut bien nous accorder, de la conjugaison de nanti et collègue pour un même élève…
    Comme quoi, ils avaient pensé à tout !

  27. Mais aussi quelle idée de s’accoupler entre profs !!
    … à croire qu’ils le font exprès !!

  28. C’est vrai que c’est bizarre, les profs s’accouplent avec les profs, les toubibs avec les kinés, les juristes avec les avocates, les ouvriers avec les techniciennes de surface. Mais comment donc se fesse ?

  29. Je suis ex-pof des écoles. Dans ma dernière classe, j’avais une fille de collègue… Ben ouais, c’est les pires parents-d’élèves…

  30. 50€ du point de techno Charly ? pas donné le point dans ta région, pour de la techno … ;)
    bizzzzzzz

    24hcolo : y’a aussi beaucoup de pofEs qui se reproduisent avec des ingénieurs. Si, si …

  31. T’as raison Charly et tu sais bien qu’avant d’essayer d’influencer la notation, tes collègues, dès le mois de Juillet, défilent dans mon bureau ou celui du CPE pour savoir dans quelle classe sera leur marmot(te), quel collègue il aura etc.. et quand ils peuvent ils essaient de modifier tout çà comme on modifie les plans de table dans les repas de mariage afin de pas se retrouver avec le tonton, ancien para, qui va chanter tout le repas les airs des anciennes colonies….

  32. instit-E et fille d’instit-E

    Une remarque sur :
    « les hommes intelligents et moches épousent des filles cons et belles, ce qui fait des gamins beaux et intelligents. »
    Les lois de la génétique vengent aussi parfois les merdeux : parfois ça tombe à côté, un mec moche et intelligent s’accouplant avec une belle débile peut aussi donner un laideron sans cervelle.

    Bah sinon, chui d’accord avec Aline, y a pire que les fils et filles de collègue : les enfants d’élus.
    Mais en même temps, on peut en jouer…
    « Trouvez-vous normal Mr le conseiller municipal que votre enfant n’ait pas eu de ballon lors de la séance motricité ? Et oui… 20 ballons pour 30 enfants, il a fallu que je fasse un choix. J’ai tiré au sort, manque de chance, c’est tombé sur votre Kévin… Sinon, vous voulez le catalogue périscolaire ? »

  33. Aaaaah !!!… ces étiquettes !!

    Beuleu, t’as raison. pour les pofs et les ingénieurs, ces fils de … dans les banlieues, sont privilégiés à 200% pour être dans le collimateur des instits et des profs, ça démarre même dans les crêches ! si, si… jusqu’à ce qu’ils deviennent fils de personne en prenant de l’âge et qu’on leur fiche la paix.

  34. Le texte est divertissant et très bien écrit.
    Cela dit face aux diverses réactions concernant les fils de profs, je n’en reviens pas, en dehors de celui de La Bureautière.
    Car j’étais fille de prof justement, ma mère enseignant dans mon collège, et c’était loin d’être paradisiaque. Non ça ne m’a pas empêchée de me prendre des punitions. Je me souviens aussi qu’un jour j’ai fait une faute d’étourderie en histoire, j’ai eu droit à une remarque bien envoyé sur le fait qu’étant donné mes géniteurs (ma mère est prof d’histoire), c’était impardonnable (ricanements dans l’assemblée).
    Enfin, précisons que j’étais dans une Zone d’Education Prioritaire, un collège vraiment pourri, où les « pauvres » comme vous dîtes étaient forcément plus que majoritaires. Alors je vous passe les « la bourge ! » sur mon passage et les tentatives de racket. Sans oublier simplement les vengeances : « c’est toi la fille de Madame… Elle m’a mis zéro, tu vas payer pour elle ».
    Je ne vais pas me la jouer pauvre malheureuse non plus, j’ai survécu. Mais ce qui est certain c’est que pendant tout le collège, j’ai maudis le fait d’être une fille de prof !

  35. Ca, je l’imagine sans peine ! Rien que de voir la fille de ma dirlo appeler sa mère à l’école « Mme Machin » et en dehors « Maman », pour ne pas se démarquer, ça me faisait frémir…

  36. La meilleur tactique

    Si la prof de SVT insiste, faut nier en bloc et prétexter une homonymie fortuite ! Si pas de preuves scientifiques, pas de conclusion possible et c’est le non-lieu. Faut vite négocier la libération du fiston avant qu’il succombe au syndrome de Stockholm!

  37. Fille d’ instit (suite)

    Camping GCU, j’ y ai échappé ! Colo SNCF (fille de cheminote, et oui ! ) ! Et ça c’ était énorme !

  38. Finalement,

    Tu pourras toujours te reconvertir en prof de philo, ou de logique, tu connais l’histoire je parie ;-))

  39. Le blues de la fille de…

    Fils ou fille de…un truc qui colle encore au cœur et au corps, un truc qui colle à la peau du cimetière au berceau…Y’en a même qui s’inventent un père et une mère histoire de choisir le fils ou la fille de qui, de quoi, de rien ni personne…Un coup de blues, ch’ais pas pourquoi!

    Salut Charly, j’aime bien c’que t’écris et comment t’écris
    Ostiane

  40. Fille de pof.

    Cette histoire d’otages me rappelle des souvenirs (Grrrrr…) du temps où j’étais en 4°…

    Sympa, la façon de raconter ! Très !

  41. Ah ben ça alors !!

    je suis arrivée sur ton blog par hasard et je ne le regrette pas. Je ne suis pas du tout dans l’enseignement mais j’imagine tout à fait les scènes décrites. Je m’éclate !! Merci.

  42. T’es marié?

    Eh ben moi aussi je suis tombée sur le blog par hasard…et réussir à me faire marrer un mardi de vacances bien méritées, au petit jour ( il n’est que 9 heures) c’est fort, très fort, et ça remplace tous les cafés du monde!
    Prof en vacances, prof de français ( pour être précise) en vacances, je me régale de tes nouvelles…t’as pensé à l’édition?
    Et puis, t’es marié??

  43. T’es grand père ?

    C’est vrai ça, on y pense pas à ces choses là !!…

    Je viens aussi de tomber sur toi. aïe !
    Je suis pas prof et je me soigne pas, mais j’aime bien lire tes âneries, alors ça vient cette édition ?

  44. Et le copinage

    avec les parents d’élèves, tu connais? J’ai moi-même un souvenir peu glorieux de 1er janvier,une année où je fêtais la nouvelle année chez le père d’une de mes élèves avec une dizaine d’autres personnes dont les enfants étaient AUSSI dans ma classe. J’ai tenté de me lever après une dizaine de punchs sagement ingurgités… direction les toilettes, croisant au passage une grappe d’enfants qui m’interpelaient: »Maîtresse, maîtresse! » Impossible de répondre, je n’ai pas même atteint la cuvette chiotale salvatrice.Borborygmes sans ambiguïté,nettoyage furtif,vautrage sur le premier lit venu…
    Commentaire d’un charmant bambin: « Cool, elle sera pas là lundi! »

  45. excellent !

    Quel régal ! De l’humour, du recul… pôvres_fils_de, pas facile d’être la risée (si facile) des classes moyennes… pôvres_enfants_de_parents_4*4, pas facile d’être la risée des gens bien dans leur peau (pas forcément écolo !) , pôvres_pauvres… ah, ils sont déjà à l’hosto ? il se sont battus… flute, les meilleurs ne seront que meilleurs que sur une vingtaine… et plus la trentaine de ces classes bien surchargées de nôtre chère école publique…

  46. kikadi ??

     » écolos », mal dans leur peau ?… mais bien dans leurs sabots et leurs poumons … et toc !

     » pas écolos »,… bien dans leur peau ?… à voir de plus près !??
    … et la planète pour nos enfants kèsse y z’en font?

  47. putain t’as un fils toi???? alors ça, ça devrait être interdit!!! bon je viens de rattraper mon retard de lecture de ton blog. la rentrée a été rude et demain, ma première inspection en 11 ans, autant dire que je balise un poil et que cette lecture s’imposait pour me détendre un chouïa ;)
    à bientôt

  48. j’oubliais, je compâtis au côté fils / fille de prof…j’en étais une moi-même (l’horreur à vivre) et j’en ai chaque année dans mon cours…..c’est vrai qu’on ose moins les punir…heureusement que ce sont souvent de bons élèves qui ne font pas trop les andouilles ;)

  49. à bientôt !

    On peut passer des heures à vous lire et comme vos lectrices et lecteurs sont souvent drôles aussi …… je ne pense pas au temps passé puisqu’il n’est pas perdu !

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